16.0518 Honoré de Pontevès, bijgenaamd Clairville, 1763-1779 ( Historisch Centrum Limburg, te Maastricht )
16.0518
Honoré de Pontevès, bijgenaamd Clairville, 1763-1779
Inventaris
2. Introduction
2.1. Evolution des jeux scéniques à Maestricht jusqu'au temps de Clairville
16.0518 Honoré de Pontevès, bijgenaamd Clairville, 1763-1779
2. Introduction
2.1.
Evolution des jeux scéniques à Maestricht jusqu'au temps de Clairville
À Maestricht du temps de Veldeke, il dut y avoir déjà eu des jeux scéni-ques, comme Ie prouvent deux jeux religieux, en latin, qui nous sont restés de cette époque. Le plus ancien, Ie Jeu des Rois-Mages "Orde-Stelle", fut écrit aux environs de 1130. Le deuxième, Ie "Jeu Pascal maestrichtois", datant de vers 1200 fut découvert en 1938 dans l'evangellarium de l'Eglise Notre-Dame à Maestricht. *
On ne sait pas grand'chose des rhétoriciens maestrichtois, mais après l'occu-pation espagnole, lorsque Ie souvenir de l'oppression sanglante fut quelque peu effacé, les Jésuites fondèrent leur école comptant, par an, parfois plus de 600 étudiants. lis se servaient de jeux scéniques comme moyen d'éduca-tion et en laissaient régulièrement Ie soin des exécutions à leurs élèves. Ce college florissant exista jusqu'en 1773, date à laquelle l'ordre des Jésuites fut aboli par Ie Pape Clement XIV. *
Entretemps en France un théâtre plus libre qui n'était plus soumis aux fêtes religieuses se développait, favorisé par la bourgeoisie cultivée et par la petite noblesse fréquentante les cercles militaires. Aucune manifestation du genre ne se révelait à Maestricht jusqu'en 1713 par manque d'interêt de la part de la population, jusqu'à ce que une troupe de comédiens francais y vint donner une représentation dans Ie vestibule de l'ancien Hotel de Ville (Dinghuis). Ce local, ni celui du jeu de quilles sis derriére l'édificedu Gouvernement ne répondant pas aux exigences d'une scène oà l'on put jouer, Ie théâtre à Maestricht resta au point mort jusqu'en 1748. *
Le nouveau gouverneur frangais, Ie comte de Löwendal * désira alors un théâtre pour la troupe de comédiensqu'il avait amené avec son armee.Aus-sitot les militaires francais commencèrent les transformations du manege sis Jekerstraat, et Ie 19 mai 1748 déjà, une représentation fut donnée par les comédiens francais de son excellence Ie comte de Làwendal, une grande troupe, comprenant 37 acteurs, sous la direction de l'artiste d'Orval. Depuis lors, de nombreuses troupes sont venues divertir l'armee et la bourgeoisie qui peu à peu manifesta plus d'empressement. Mais un grand coup allait frapper la vie théâtrale, quand Ie successeur du comte de Làwendal, Ie gouverneur baron d'Aylva * mourut subitement et que Ie théâtre fut ferme après que Ie contrat fut expiré.
En 1773, un certain Clairville que Ie théâtre intéressait, entra en scène. Avec sa nombreuse troupe et son ample répertoire, il exerca une grande influence sur la vie theatrale. II fut pendant longtemps un interprétateur fixe au théâtre de Maestricht. II soumit aux feux de la rampe les pièces les plus disparates d'auteurs classiques tels que Racine, Corneille, Voltaire et Molière. II donnait 132 représentations par an.
Comme on Ie sait, les acteurs de ce temps là formaient une groupe à part. Dettes et querelles étaient à l'ordre du jour * . La mésentente entre Ie chan-teurd'opéra du Buissonet Fages Ie maltre de musique de la troupe Clairville, était flagrante. Alors que depuistout un temps l'entente entre les deux hommes laissait à désirer, Ie soir du 19 septembre 1774, la bombe éclata. Pendant une promenade faite en commun, du Buisson tira son épée pour s'en prendre à Fages, mais celui-ci réagit rapidement et tua son adversaire d'un coup d'épée.
Après des tentatives vaines de Clairville pour obtenir la grâce de son infor-tuné maitre de musique, Fages s'enfuit à Aix-la-Chapelle et ne revint ja-mais à Maestricht. *
Entretemps, Clairville, qui malgré ses succes, était tombe en discrédit à causede ses nombreuses dettes, s'enfuit avecune partie de sa troupe à Liège, où il fit du théâtre. Un des acteurs les plus remarquables qui Ie suivit, était Fabre d'Eglantine, peintre tres doué, comédien et écrivain, qui ensemble avec Ie maestrichtois Rauweyser écrivit l'opéra Laure et Pétrarque. *
Après la fuite de leur chef Clairville, deux acteurs de la société de Maestricht lui succédèrent comme directeur de théâtre, profession, dans laquelle, à la longue, ils ne trouvèrent aucun avantage, car sans qu'on s'y attendit, ils quittèrent la vilIe, laissant la troupe désemparée.
Au cours des années, Ie théâtre en Jekerstraat tomba en ruine, ce qu? n'était quère profitable à la qualité des représentations. En 1784 Ie théâtretrouva un abri dans l'ancienne église des Jésuites, Bredestraat, qui après bien des transformations, fut mis en usage en 1789 et qui l'est resté jusqu'à nos jours.
laatste wijziging 15-02-2011
165 beschreven archiefstukken
Kenmerken
Datering:
1763-1779
Auteur:
R.A.M. Loontjens
Inventaris:
Inventaire des archives de Honoré de Pontevès surnommé Clairville, directeur de théâtre à Maestricht 1774-1780, Inventarissenreeks RAL 9. Maastricht 1974
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